Dimanche 21 septembre 2025, les forces de l’ordre gabonaises ont procédé à l’arrestation de Samy Boucalt, un individu connu sur les réseaux sociaux pour ses vidéos provocatrices, dans lesquelles il s’attaquait ouvertement à la communauté béninoise établie au Gabon.
Déguisé en militaire, souvent vêtu de treillis ou de tenues paramilitaires, Boucalt s’était autoproclamé “chef d’État-major des Mapanes”, se présentant comme un homme d’influence dans les quartiers populaires. Dans plusieurs vidéos devenues virales, il intimidait des commerçants béninois, allant jusqu’à les menacer de fermeture forcée de leurs boutiques, voire de violences physiques.
Selon plusieurs sources locales, Samy Boucalt avait déjà été condamné à 13 ans de prison pour des faits graves, notamment des enlèvements. Sa remise en liberté, qualifiée de « controversée », n’a fait qu’alimenter les inquiétudes sur son influence croissante dans certains milieux urbains de Libreville.
Il serait également un ancien lieutenant de Gaël Koumba Ayoune, considéré comme le véritable “Général des Mapanes”, un autre personnage emblématique de la rue, à la réputation sulfureuse.
L’interpellation de Samy Boucalt intervient dans un contexte tendu, marqué par une série d’incidents xénophobes ciblant la communauté béninoise, notamment à Lambaréné, en août 2025. Ces tensions auraient été alimentées par des rumeurs liées à l’attribution de places de marché à des étrangers, perçues comme une menace économique par certains.
Face à ces agissements, les autorités gabonaises ont réagi en accusant Samy Boucalt de troubles à l’ordre public et d’incitation à la haine. Son arrestation est perçue comme une volonté claire du gouvernement de rétablir le calme, mais aussi de préserver les relations diplomatiques avec le Bénin, dans un moment où les crispations communautaires pourraient facilement dégénérer.
En procédant à cette arrestation, les forces de sécurité gabonaises veulent mettre un frein à l’impunité, et envoyer un message fort à ceux qui instrumentalisent la peur ou la haine pour s’imposer dans l’espace public. Le dossier de Samy Boucalt sera suivi de près, autant au Gabon qu’au Bénin.




