Les sanctions internationales contre l’Iran viennent d’être relancées par l’ONU, marquant un tournant majeur dans le dossier nucléaire iranien. Ce dimanche, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont officiellement activé le mécanisme de « snapback », une procédure inscrite dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui permet de rétablir automatiquement les sanctions en cas de manquement aux engagements de l’accord nucléaire de 2015.
Ce retour en force des restrictions touche 43 personnalités iraniennes et 78 entités déjà visées avant la signature de l’accord historique il y a presque une décennie. Ces mesures visent à geler leurs avoirs à l’étranger et à restreindre leurs déplacements, tout en interdisant toute coopération dans les domaines nucléaire et balistique.
Cette décision intervient dans un climat de tensions croissantes. Après des frappes menées plus tôt cette année par les États-Unis et Israël, Téhéran a cessé toute collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), accusant l’organisme de parti pris.
Les puissances européennes estiment que l’Iran a franchi plusieurs lignes rouges en reprenant certaines activités sensibles de son programme nucléaire. En conséquence, le retour des sanctions pourrait avoir un impact économique significatif pour le pays, déjà confronté à une inflation galopante et à une situation sociale tendue.
Ce durcissement diplomatique remet en question la survie même de l’accord de 2015, censé encadrer les ambitions nucléaires de la République islamique en échange d’un allègement des sanctions. Désormais, la pression s’intensifie sur Téhéran, alors que la communauté internationale tente d’éviter une nouvelle escalade au Moyen-Orient.




