Rien ne semble épargner Andry Rajoelina. Dix jours après avoir été renversé par un coup d’État militaire, l’ancien président malgache vient de perdre sa nationalité d’origine, selon un décret officiel publié le 24 octobre 2025.
D’après Radio France Internationale (RFI), le décret signé par le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo et confirmé par son entourage, a été publié au Journal officiel de Madagascar.
La décision repose sur le fait que l’ex-chef d’État aurait obtenu la nationalité française en 2014, ce qui, selon les nouvelles autorités, contrevient aux dispositions de la loi malgache sur la double nationalité.
Ainsi, Andry Rajoelina ne détient désormais que la nationalité française, une situation qui accentue son isolement politique après sa chute brutale du pouvoir.
Ce nouveau revers intervient dans un climat politique encore tendu à Antananarivo, dix jours après les événements ayant conduit à sa destitution.
Le 25 septembre 2025, de vastes manifestations, menées notamment par le mouvement Gen Z, avaient éclaté dans la capitale pour protester contre les coupures récurrentes d’eau et d’électricité. Très vite, les revendications se sont élargies au départ du président Rajoelina.
Malgré la dissolution du gouvernement annoncée pour calmer la colère populaire, la contestation s’est intensifiée. L’ancien dirigeant a finalement quitté le pays pour des raisons de sécurité, avant qu’un vote de destitution du Parlement ne soit acté.
Quelques heures plus tard, l’armée annonçait officiellement prendre le pouvoir.
« Nous prenons le pouvoir », avait alors déclaré le colonel Michael Randrianirina, désormais nouveau président de Madagascar depuis le 17 octobre 2025.
