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Mort d’Alino Faso à Abidjan : l’AES exige une enquête « transparente et diligente »

L’Alliance des États du Sahel (AES) a réclamé, ce mardi, vérité et justice après la mort en détention en Côte d’Ivoire de l’activiste burkinabè Alain Christian Traoré, alias Alino Faso. Dans un communiqué signé par le ministre malien de la Justice, Mamoudou Kassogué, l’organisation régionale dénonce un décès « suspect » et exige une enquête « transparente et diligente » afin de déterminer les circonstances de la mort de l’activiste, inhumé le week-end dernier à Ouagadougou.

Connu pour son engagement panafricaniste, Alino Faso avait été arrêté puis détenu dans une caserne en Côte d’Ivoire, une détention que l’AES qualifie d’« illégale » et de « séquestration ». L’organisation appelle à ce que les responsables soient identifiés et traduits en justice. Une autopsie ordonnée par les autorités burkinabè est toujours attendue.

Au-delà de ce dossier, l’AES a saisi l’occasion pour dénoncer les sanctions européennes visant plusieurs figures du panafricanisme. Bruxelles a récemment interdit d’entrée et gelé les avoirs de la militante Nathalie Yamb, tandis que d’autres personnalités comme Franklin Nyamsi, Kémi Séba ou encore Ibrahima Maïga seraient également ciblées.

Pour les ministres de l’AES, ces mesures constituent « une atteinte grave aux libertés fondamentales » et visent à « museler les voix africaines » sous couvert de lutte contre une influence extérieure.

L’organisation sahélienne en appelle à un sursaut de solidarité africaine, affirmant que « ces tentatives ne feront que renforcer la détermination à bâtir une Afrique souveraine, unie et respectée ».

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