Un nouveau drame humain s’est produit au large de la Libye. Mardi, un bateau transportant des migrants a chaviré près de la ville côtière de Zaouïa, provoquant la mort de 18 personnes. Selon le Service libyen des ambulances et des urgences, 92 rescapés ont pu être sauvés, tandis que plusieurs autres passagers restent portés disparus.
Parmi les victimes, on compte quatre Égyptiens et deux Somaliens, d’après les autorités locales. Le bilan pourrait s’alourdir au fil des heures, les opérations de recherche étant toujours en cours.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a précisé que les survivants sont de diverses origines : 29 hommes, une femme et un enfant soudanais, 18 Bangladais, 12 Pakistanais et trois Somaliens. Leur embarcation, partie de Zaouïa dans l’ouest du pays, a sombré après quelques heures seulement, emportée par une mer agitée.
L’OIM a indiqué qu’elle collabore avec ses partenaires locaux pour offrir aux rescapés un soutien médical, psychologique et social, ainsi qu’un accès à des services essentiels afin de les aider à surmonter le traumatisme.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye s’est transformée en principal point de départ pour les migrants africains rêvant d’Europe. Beaucoup embarquent sur des bateaux de fortune dans l’espoir d’atteindre les côtes italiennes ou grecques, au prix de leur vie.
Les réseaux de passeurs profitent du chaos politique et de l’insécurité pour prospérer. Ce trafic expose les migrants à des conditions inhumaines, à des centres de détention surpeuplés et à des naufrages récurrents en Méditerranée.




