Lors d’un grand meeting tenu à Gaya, dans la région de Dosso, ce samedi 8 novembre 2025, le président nigérien Abdourahamane Tiani a annoncé que la frontière terrestre entre le Niger et le Bénin resterait fermée jusqu’à nouvel ordre. Le chef de l’État a précisé que cette décision demeurera en vigueur « tant que la situation n’évoluera pas du côté béninois ».
Cette déclaration intervient dans un contexte de fortes tensions diplomatiques et sécuritaires entre Niamey et Cotonou. Le président Tiani a accusé le Bénin d’abriter sur son territoire des forces étrangères, notamment françaises, et a présenté la fermeture comme une mesure de souveraineté nationale. Selon ses mots, « rouvrir la frontière reviendrait à trahir la volonté de protection exprimée par le peuple nigérien ».
Pour le Niger, cette décision s’explique par des préoccupations sécuritaires, liées à l’instabilité persistante au Sahel et à la circulation non maîtrisée de personnes et de marchandises le long de la frontière commune. Du côté béninois, la situation représente un coup dur économique, particulièrement pour le corridor Cotonou–Niamey, essentiel au transit des produits commerciaux entre les deux pays.
Cette fermeture prolongée illustre la profondeur de la crise diplomatique entre les deux États voisins et laisse planer l’incertitude sur une éventuelle reprise du dialogue bilatéral dans les prochains mois.




