Le ministre nigérian de l’Innovation, de la Science et de la Technologie, Uche Nnaji, a présenté sa démission, acceptée mardi soir par le président Bola Ahmed Tinubu. Une décision qui intervient après la révélation de fausses qualifications académiques.
Une enquête du média Premium Times a révélé que l’Université du Nigeria à Nsukka (UNN) ne reconnaît pas le diplôme de Bachelor en sciences présenté par l’ancien ministre. Selon le vice-chancelier Simon U. Ortuanya, bien que Nnaji ait été admis en 1981, il n’a jamais terminé son cursus ni obtenu de certificat.
Autre élément troublant, le National Youth Service Corps (NYSC) a indiqué que le certificat de service fourni par Nnaji ne peut être authentifié. Ces documents sont pourtant obligatoires pour toute fonction publique au Nigéria.
Dans sa lettre de démission, Uche Nnaji parle de pressions politiques et de tentatives de chantage, tout en remerciant le président Tinubu pour l’opportunité qui lui a été offerte depuis sa nomination en août 2023.
Ce cas s’ajoute à une longue liste d’affaires similaires à travers le continent africain. Ces dernières années, des scandales de faux diplômes ont éclaboussé des responsables au Ghana, au Kenya, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et dans d’autres pays. Ces situations pointent les failles dans les procédures de vérification des antécédents scolaires lors des nominations officielles.
Au-delà des conséquences juridiques, ces affaires entament la crédibilité des institutions publiques et exposent la gouvernance à des risques majeurs lorsque des personnes non qualifiées occupent des postes stratégiques.
La présidence a salué « l’engagement » de Nnaji durant son mandat et lui a souhaité plein succès pour la suite. Mais cette affaire relance le débat sur la nécessité d’une transparence renforcée dans la gestion des nominations publiques au Nigéria.




