Nouvelle attaque violente dans le nord du Nigéria. Des hommes armés ont fait irruption dans le village de Turbi, dans l’État de Zamfara, ce mardi matin, alors que des fidèles étaient rassemblés pour la prière. Plus de 40 personnes ont été enlevées et emmenées de force dans une forêt voisine, selon la presse locale.
Le porte-parole de la police de Zamfara, Yazid Abubakar, a confirmé les faits dans un communiqué. Il a précisé que des unités de sécurité ont été rapidement dépêchées sur les lieux et que des opérations de sauvetage sont en cours.
Cette attaque intervient alors que le gouvernement local avait récemment signé un accord de paix avec un groupe armé dans l’espoir de freiner l’escalade des violences. Un espoir aujourd’hui sérieusement mis à l’épreuve.
Le nord du Nigéria est régulièrement ciblé par des groupes armés, qu’il s’agisse de bandits organisés ou de factions jihadistes telles que Boko Haram ou l’ISWAP (branche ouest-africaine de l’État islamique). Ces groupes multiplient les attaques contre les populations civiles, les écoles, les voyageurs, et désormais les lieux de culte.
Malgré des lois sévères, y compris la peine de mort pour certains crimes liés au terrorisme, les enlèvements contre rançon restent monnaie courante dans la région. Le manque de présence sécuritaire dans certaines zones rurales rend les villages particulièrement vulnérables.
Les autorités locales appellent à un renforcement urgent des moyens de sécurité pour éviter que la situation ne dégénère davantage.
