Antonio Guterres alerte sur une nouvelle aggravation de la crise sécuritaire dans le Sud-Kivu. Le secrétaire général de l’ONU se dit préoccupé par l’intensification des violences qui ont déjà poussé plus de 200 000 personnes à fuir depuis le 2 décembre, selon son porte-parole Farhan Haq.
Il condamne l’offensive menée par l’AFC/M23 dans plusieurs localités du Sud-Kivu, dont Kamanyola, Luvungi, Katogota et Uvira, où des civils ont été tués. Cette poussée de violences survient alors que l’est de la RDC faisait déjà face à des déplacements massifs et à des milliers de morts, d’après le Centre africain d’études stratégiques.
Alors que l’AFC estime que l’accord de paix récemment négocié entre le Congo et le Rwanda représente une avancée limitée mais utile, Kinshasa et plusieurs acteurs régionaux continuent d’accuser Kigali de soutenir le M23, ce que le Rwanda nie.
Antonio Guterres appelle à l’arrêt immédiat des hostilités, en référence à la résolution 2773 du Conseil de sécurité, qui condamne le Rwanda pour son soutien présumé au M23 et exige le retrait de ses troupes. Il exhorte également les parties à respecter les engagements issus des accords de Washington et du cadre de Doha, deux processus censés ouvrir la voie à un règlement durable.
L’ONU assure être pleinement mobilisée pour acheminer l’aide humanitaire et accompagner les efforts diplomatiques visant à rétablir la paix dans l’est de la RDC et dans la région.
