Écarté de la présidentielle de 2026, le parti Les Démocrates ne compte pas abandonner la bataille. Après la publication de la liste provisoire des candidats par la CENA, la formation politique dirigée par l’ancien président Thomas Boni Yayi annonce de nouveaux recours, cette fois-ci contre la liste elle-même.
Selon des sources proches du parti, la direction nationale s’apprête à utiliser toutes les voies légales pour contester son exclusion du processus électoral. Cette détermination traduit la volonté du parti d’opposition de rester pleinement engagé dans la compétition, malgré les obstacles institutionnels.
En interne, plusieurs cadres soulignent une stratégie à deux volets : défendre leurs droits par des recours juridiques tout en maintenant un canal de dialogue ouvert avec le pouvoir en place. L’objectif affiché est d’éviter toute montée de tension à quelques mois des élections générales, dans un contexte politique déjà sensible.
« Les Démocrates demeurent attachés à la légalité républicaine et à la paix sociale. Nous irons jusqu’au bout pour faire valoir nos droits, mais toujours dans le respect des institutions et des lois de la République », confie une source au sein de la direction.
La Cour constitutionnelle a rendu ce jeudi une décision qui a ravivé la frustration du parti. Elle a déclaré qu’elle n’était pas compétente pour examiner la requête du député Abdel Kamar Ouassagari. Ce dernier contestait une ordonnance du tribunal de première instance de Cotonou relative au parrainage du député Michel Sodjinou. Cette ordonnance, en annulant ce parrainage, a privé Les Démocrates d’un soutien crucial pour atteindre le seuil légal de vingt-huit parrainages nécessaires à la présentation d’un candidat à la présidentielle.
Malgré cette décision défavorable, le parti de Thomas Boni Yayi entend poursuivre le combat sur le terrain du droit et du dialogue politique. La course vers 2026 est loin d’être terminée.




