Politique & Société

Procès Boko-Homeky : « Je ne peux pas faire un coup d’État contre Patrice Talon », affirme Olivier Boko.

Lors de son audition à la barre le mercredi 29 janvier 2025, Olivier Boko, l’homme d’affaires et proche de longue date du président béninois Patrice Talon, a vigoureusement nié les accusations selon lesquelles il aurait cherché à renverser le gouvernement en place. Selon les PV lues lors de l’audience, l’accusé a détaillé les raisons pour lesquelles il estime qu’il est impensable pour lui de comploter contre le président.

En premier lieu, Olivier Boko a évoqué sa proximité avec le chef de l’État, qu’il considère comme un « grand frère ». Pour lui, la relation de confiance et d’amitié qu’il entretient avec Talon rend une telle action impossible.

« C’est mon régime et je suis très fier du travail qui est en train d’être réalisé au Bénin », a ajouté Olivier Boko. Il a souligné son appartenance au système en place et son engagement envers les réformes mises en œuvre par le président Talon.

Il a également mis en avant l’honneur et les privilèges dont il bénéficie sous ce régime, affirmant que sa position actuelle est valorisante et lui permet de participer à des événements officiels. « Dans le système actuel, la position que j’occupe est très valorisante parce qu’elle m’a permis d’avoir droit à tous les honneurs et d’être de tous les voyages du chef de l’Etat », a-t-il déclaré. Selon lui, ces privilèges sont un témoignage de son engagement sincère envers le gouvernement en place.

L’homme d’affaires a ensuite souligné qu’il n’aurait aucun intérêt à prendre part à un coup d’État. « Je ne peux pas me faire un coup d’Etat à moi-même parce que faire un coup d’Etat au président Patrice Talon reviendrait à faire un coup d’Etat à Olivier Boko », a-t-il insisté. Il a expliqué que renverser Talon reviendrait à détruire sa propre position et son avenir, ce qui serait purement irrationnel.

Enfin, Olivier Boko a exprimé son aversion pour l’incertitude qu’implique un coup d’État. « Je ne veux pas entrer dans l’incertitude de coup d’État parce qu’un coup d’État c’est l’incertitude. Je ne sais le sort qui me serait réservé », a-t-il affirmé.

L’homme est poursuivi devant la CRIET aux côtés de l’ex-ministre Oswald Homéky et de plusieurs autres personnes pour complot contre l’État, corruption d’un agent public et faux documents. Ces accusations remontent à la fin septembre 2024, date à laquelle l’affaire a éclaté.

Pour rappel, le procès, qui a débuté le 22 janvier 2025, se déroule sans la présence des avocats des prévenus, ces derniers ayant démissionné en raison d’une contestation de la composition de la Cour. Lors de l’audience du 29 janvier, l’avocat de l’État béninois a demandé la saisie des biens d’Olivier Boko, Oswald Homéky, et Rock Niéri, tout en réclamant une indemnisation de 77 milliards de FCFA pour le préjudice subi par l’État.

Partager :

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *