Au moins trente-deux personnes ont perdu la vie dans l’effondrement d’un pont de fortune situé sur un site d’extraction de cuivre en République démocratique du Congo. Le drame s’est produit samedi dans la mine de Kalando, à Mulondo, dans la province du Lualaba, a annoncé dimanche le ministre provincial de l’Intérieur, Roy Kaumba Mayonde.
Face aux journalistes, le responsable a expliqué que la structure avait cédé sous la pression d’un groupe important de creuseurs qui tentaient de franchir le pont dans la précipitation. Le passage massif aurait provoqué son écroulement au-dessus d’un fossé envahi par les eaux.
Une enquête a été lancée pour déterminer les responsabilités et comprendre comment la situation a pu dégénérer. Roy Kaumba Mayonde a rappelé que l’accès à la mine avait pourtant été formellement interdit. Les fortes pluies récentes avaient accru le risque de glissements de terrain. Malgré cet avertissement, plusieurs creuseurs illégaux auraient forcé l’entrée du site.
Des médias locaux évoquent un bilan encore plus lourd, laissant entendre que le nombre de victimes pourrait atteindre soixante-dix. Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre une large portion de la zone minière s’affaisser brutalement, tandis que des dizaines de personnes tentent de s’éloigner dans la panique.
Les secours sont toujours mobilisés pour retrouver d’éventuels survivants piégés sous les décombres. Selon plusieurs sources, de nombreux travailleurs seraient encore coincés.
Ce drame relance le débat sur les conditions de sécurité dans les mines artisanales du pays. En RDC, les accidents restent fréquents en raison du manque d’encadrement, de l’absence d’infrastructures adaptées et de la présence de mines exploitées en dehors de tout cadre légal.



