À l’approche des élections générales de 2026, la bataille pour une plus grande représentativité féminine dans les sphères de décision s’intensifie au Bénin. Réunies à Grand-Popo le 8 août, les députées membres du Caucus des femmes parlementaires ont lancé un appel fort aux partis politiques et à l’ensemble des acteurs influents de la société.
Objectif affiché : franchir un nouveau cap en matière de participation des femmes dans les instances électives, que ce soit à l’Assemblée nationale ou dans les conseils communaux et locaux.
Cette rencontre stratégique, organisée dans le cadre de l’élaboration d’un plan de communication pour l’année 2025, a été l’occasion de poser les bases d’un plaidoyer national. Dans une déclaration commune, les parlementaires ont invité les leaders politiques, la société civile, les têtes couronnées et les autorités religieuses à s’engager concrètement pour favoriser l’émergence d’un leadership féminin plus fort.
Malgré les avancées récentes – notamment l’exigence d’une femme députée par circonscription – le taux de représentation reste en deçà des normes internationales. Le Caucus demande désormais l’introduction de mécanismes incitatifs. Parmi les propositions phares : conditionner une partie du financement public des partis au respect d’un quota de 30 % de femmes sur les listes électorales, notamment dans les positions éligibles.
Les parlementaires insistent sur la nécessité d’un soutien institutionnel constant et d’un travail en synergie entre hommes et femmes pour renforcer la démocratie béninoise et atteindre les Objectifs de développement durable.
Présent lors des échanges, le président de l’Assemblée nationale a exprimé son adhésion au mouvement, promettant de défendre cette cause au plus haut niveau. Plusieurs partis politiques ainsi que des représentants du corps diplomatique ont également salué l’initiative.
Un message traverse toutes les interventions : les élections de 2026 doivent marquer un tournant décisif pour la place des femmes dans la vie politique béninoise.




