L’interdiction des réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 15 ans revient au cœur du projet politique français. Grâce à un nouveau cadre européen dévoilé le 14 juillet 2025, Emmanuel Macron entend franchir un cap décisif pour protéger les mineurs de contenus jugés nocifs.
La Commission européenne a autorisé cinq pays, dont la France, à expérimenter une technologie de vérification d’âge en ligne, avec pour objectif de bloquer l’accès aux réseaux sociaux comme TikTok, Instagram, X ou Snapchat aux enfants trop jeunes. Une avancée que l’Élysée n’a pas tardé à saluer.
« C’est une victoire pour la protection de nos enfants », s’est enthousiasmé le président Macron sur le réseau X, affirmant que la France « sera au rendez-vous ». Ce soutien politique clair laisse présager une accélération du processus législatif.
Depuis 2023, la loi française impose déjà une autorisation parentale pour tout mineur de moins de 15 ans souhaitant ouvrir un compte sur un réseau social. Mais cette règle n’a jamais été appliquée, faute d’un mécanisme de contrôle compatible avec le droit européen. Le nouveau signal venu de Bruxelles débloque donc un dossier en suspens.
L’exécutif français compte s’appuyer sur les « lignes directrices » du règlement européen sur les services numériques (DSA) pour bâtir une législation nationale plus stricte, cette fois techniquement et juridiquement viable. L’objectif affiché : interdire purement et simplement l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans, sauf autorisation encadrée et vérifiée.
Cette démarche intervient alors qu’un rapport remis récemment à l’Élysée souligne l’impact préoccupant des écrans sur le développement cognitif et social des adolescents. La France rejoint ainsi d’autres pays, comme l’Australie, qui a déjà interdit l’accès aux réseaux aux moins de 16 ans.
À l’échelle européenne, le feu vert donné à la phase de test est une première. Si les expérimentations sont concluantes, elles pourraient ouvrir la voie à une harmonisation plus large dans l’Union. En attendant, Paris s’apprête à dégainer ses outils pour verrouiller l’accès des plateformes sociales aux plus jeunes.




