Le Kordofan-Nord, déjà ravagé par des mois de conflit, vient de connaître une nouvelle tragédie. Au moins 11 civils, dont trois enfants, ont été tués lors d’une attaque menée par les Forces de Soutien Rapide (FSR), a révélé ce dimanche le Réseau des médecins soudanais.
L’assaut s’est abattu sur la région de Shaq Al-Noum, dans l’ouest du pays. Le bilan est lourd : 31 blessés, dont neuf femmes, parmi lesquelles plusieurs étaient enceintes. Les témoignages évoquent une violence brutale, méthodique, insupportable.
Dans un communiqué au ton grave, les médecins parlent d’une des attaques « les plus atroces » recensées depuis le début de la guerre civile. Ils dénoncent des actes qui « piétinent toutes les normes humanitaires et les conventions internationales ».
Le Réseau a lancé un appel pressant aux Nations unies, à l’Union africaine et à l’ensemble de la communauté internationale. Il réclame une réponse immédiate face à ce qu’il qualifie de violations systématiques et exige que les responsables soient traduits en justice.

Du côté des FSR, aucun commentaire officiel n’a été publié à l’heure actuelle.
Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre meurtrière entre l’armée régulière et les paramilitaires des FSR. Si les estimations de l’ONU évoquent plus de 20 000 morts et 14 millions de déplacés, certaines études indépendantes, notamment américaines, avancent le chiffre alarmant de 130 000 morts.
Dans le Kordofan-Nord comme ailleurs, les populations civiles paient le prix d’un conflit qui s’enlise, sans perspective de résolution. Et chaque jour qui passe rend l’intervention internationale plus urgente.



