Le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a condamné fermement le massacre de civils dans la région du Kordofan, au Soudan, où plus de 60 personnes ont été tuées à Bara le 10 juillet lors d’une attaque attribuée aux Forces de soutien rapide (RSF). Selon des ONG locales, le bilan pourrait atteindre jusqu’à 300 morts.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), relayant les propos de Volker Türk, s’alarme de la recrudescence des violences entre les RSF et les Forces armées soudanaises (SAF). Entre le 10 et le 14 juillet, au moins 23 civils ont été tués et plus de 30 blessés lors de frappes aériennes des SAF dans deux villages du Kordofan-Ouest. Une frappe hier, jeudi 17 juillet à Bara a également causé la mort de 11 membres d’une même famille.
Dans un contexte de tensions croissantes, les RSF concentreraient leurs troupes autour de El Obeid, capitale du Kordofan-Nord, en vue d’une offensive. Au Darfour-Nord, la ville de El Fasher a également été la cible d’attaques meurtrières les 11 et 12 juillet.
Volker Türk a dénoncé la poursuite d’actes violents contre les civils malgré plus de deux ans de conflit, et appelle la communauté internationale à agir de toute urgence. Il réclame un accès humanitaire sans entrave, des pauses dans les combats et des enquêtes impartiales sur les violations graves du droit international. « Les responsables doivent être traduits en justice », a-t-il martelé.



