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Tesla : la présidente du conseil d’administration exhorte les actionnaires à valider le méga-salaire d’Elon Musk.

La bataille autour de la rémunération astronomique d’Elon Musk s’intensifie. À quelques jours du vote décisif du 6 novembre, Robyn Denholm, présidente du conseil d’administration de Tesla, appelle les actionnaires à approuver le plan qui pourrait rapporter jusqu’à 1 000 milliards de dollars au patron emblématique du constructeur.

Dans une lettre relayée par CNBC, Robyn Denholm met en garde contre les conséquences d’un rejet : « Sans Elon, Tesla pourrait perdre une part importante de sa valeur, car l’entreprise ne serait plus perçue comme celle qu’elle aspire à devenir. »

Le projet, présenté pour la prochaine assemblée générale, prévoit de gigantesques bonus en actions si Tesla atteint des objectifs hors normes : multiplier par 24 son bénéfice et par 8 sa capitalisation boursière.
Cependant, selon Reuters, certains seuils de performance sont bien plus atteignables. Par exemple, Musk toucherait déjà des sommes colossales en atteignant des cibles modestes comme la vente de 1,2 million de véhicules par an, un chiffre inférieur aux ventes actuelles du constructeur.

Le cabinet Equilar estime qu’en remplissant seulement deux de ces objectifs intermédiaires, le patron de Tesla pourrait empocher 26 milliards de dollars. À titre de comparaison, cela dépasse le salaire cumulé à vie des huit PDG les mieux payés au monde, parmi lesquels Mark Zuckerberg, Tim Cook et Jensen Huang.

Elon Musk, fidèle à son style, a mis la pression. Il a déjà laissé entendre qu’il quitterait Tesla si le plan de rémunération était rejeté. « Je ne me sens pas à l’aise de construire une armée de robots ici pour ensuite être écarté », a-t-il déclaré récemment, en critiquant les cabinets d’experts opposés à son plan.

Le cabinet ISS a jugé le projet « excessif » et « mal conçu », tandis que plusieurs actionnaires s’inquiètent de la dispersion du milliardaire, engagé dans de multiples entreprises et projets politiques. Depuis juillet, Musk a même lancé son propre parti, un geste qui alimente les critiques sur sa capacité à rester concentré sur Tesla.

Pour le conseil d’administration, l’enjeu dépasse la question salariale. Tesla joue ici sa stabilité stratégique et la confiance du marché. Le résultat du vote du 6 novembre pourrait redéfinir la gouvernance du groupe et la place d’Elon Musk dans son empire industriel.

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