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Togo : pas de cahiers obligatoires avec symboles nationaux, le gouvernement rassure les parents

À moins de deux semaines de la rentrée scolaire prévue le 15 septembre 2025, le gouvernement togolais a mis fin aux rumeurs qui inquiétaient de nombreuses familles sur l’obligation d’acheter des cahiers portant des symboles patriotiques.

C’est Donudénu Akpawu, directeur des ressources humaines au ministère de l’Enseignement primaire et secondaire, qui a tranché : « Aucun type de cahier spécifique n’est exigé. On ne va renvoyer aucun enfant de l’école parce qu’il n’a pas ces cahiers. »

Cette déclaration met un terme à plusieurs semaines de spéculation, durant lesquelles certains affirmaient que seuls les cahiers arborant le drapeau ou les armoiries du Togo seraient acceptés en classe.

Tout est parti d’une circulaire datée du 14 août 2023, qui encourageait éditeurs et familles à intégrer des symboles nationaux sur les couvertures de cahiers. Mais cette mesure, purement recommandative, visait simplement à renforcer l’identité nationale à travers un geste citoyen.

Le ministère rappelle donc que cette initiative reste entièrement volontaire et non contraignante.

Ce flou réglementaire a été exploité par certains commerçants, qui ont proposé de faux « cahiers officiels » en les vendant à prix gonflés. Une pratique dénoncée par plusieurs associations de parents, qui y ont vu une tentative d’extorsion déguisée en exigence scolaire.

Le gouvernement, de son côté, assure qu’il veille sur les prix du marché. Une récente concertation avec les importateurs a permis de contenir les coûts :

  • Les cahiers de 100 pages sont désormais vendus entre 100 et 150 FCFA.

Les autorités appellent les familles à faire leurs achats selon leurs moyens, en se référant aux listes habituelles fournies par les écoles. L’objectif est que chaque élève entre en classe avec le matériel nécessaire, sans discrimination liée à l’apparence de ses cahiers.

Cette affaire met en lumière la nécessité d’une meilleure communication administrative et d’un suivi strict du commerce scolaire, pour éviter que de simples recommandations ne deviennent un fardeau pour les familles.

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