En Tunisie, l’opposition intensifie ses critiques contre le président Kaïs Saïed, accusé de détourner l’attention des véritables urgences du pays. Plusieurs partis, dont le Parti des travailleurs, Attayar et le Parti républicain, exigent un recentrage immédiat sur la crise économique et la dérive autoritaire du régime.
Dans une déclaration conjointe, ces formations dénoncent une gouvernance axée sur la communication populiste au détriment des réformes structurelles. Le discours officiel, dominé par les thèmes de souveraineté et de lutte contre la corruption, serait, selon eux, un écran de fumée masquant une réalité sociale de plus en plus critique : chômage élevé, inflation galopante, recul des services publics et négociations opaques avec le FMI.
L’opposition critique également l’instrumentalisation des institutions pour consolider un pouvoir hyperprésidentiel depuis la révision constitutionnelle de 2022. À l’approche des législatives anticipées, elle déplore l’absence de garanties pour un scrutin libre et équitable.
Les opposants réclament un dialogue national élargi pour sortir du « théâtre politique » et engager de vraies réformes économiques et démocratiques. Ils estiment que la relance du pays passe par un plan de sauvetage fondé sur la justice sociale, la transparence et la participation citoyenne.




