Le vent tourne au sein de l’Union progressiste le Renouveau. À quelques mois des prochaines échéances électorales, le parti de Joseph Djogbénou fait face à une nouvelle saignée : quatre départs, dont celui très remarqué de Tadjou Akadiri, ancien député de la 22ᵉ circonscription et opérateur économique bien connu dans le Plateau.
Le coup est rude. L’annonce a été rendue publique par un courrier adressé à la direction du parti. Aux côtés de Tadjou Akadiri, on retrouve Adrien Montcho, conseiller communal, Laurence Odounlami Monteiro, et Lacici Ogoumandjo, pilier local de la section UPR à Issaba, dans la commune de Pobè.
Ces défections ne sont pas seulement symboliques. Elles touchent un bastion stratégique du parti et soulèvent à nouveau des questions sur la cohésion interne de l’UPR, déjà fragilisée par des départs antérieurs.
Les lettres de démission, révélées par Africaho, évoquent prudemment des « convenances personnelles ». Mais en coulisse, certains observateurs y lisent un désenchantement croissant vis-à-vis de la ligne actuelle du parti, et peut-être une volonté de repositionnement avant le prochain cycle électoral.
Au sein de l’état-major de l’UPR, le silence reste pour l’instant de mise. Mais cette nouvelle vague laisse planer une ombre sur la capacité de mobilisation de la formation dans certaines zones clés, comme le Plateau, considérée jusqu’ici comme un terrain plutôt stable.
Entre fidélités qui vacillent et ambitions qui se redessinent, le paysage politique béninois montre, une fois de plus, qu’aucune alliance n’est éternelle.




