En Côte d’Ivoire, obtenir un visa Schengen est devenu un véritable parcours du combattant pour de nombreux citoyens. Alors que la demande ne cesse de croître, les coûts associés à cette procédure pèsent de plus en plus lourd sur les demandeurs. Entre les frais de dossier, les déplacements, les services d’intermédiaires et l’obtention de documents exigés par les consulats, les dépenses engagées sont souvent conséquentes. Et dans bien des cas, elles ne débouchent sur aucune issue favorable.
Une récente étude menée par le Lago Collective, un groupe de recherche basé à Londres, met en lumière l’ampleur des pertes financières enregistrées par les Ivoiriens en 2024. D’après les chiffres recueillis, près de 1,23 milliard de francs CFA, soit environ 2,16 millions de dollars, ont été dépensés en frais non remboursables pour des demandes de visa qui ont été refusées. Sur un total de 75 382 demandes de visa Schengen enregistrées cette année-là, 25 509 ont été rejetées.
Le visa Schengen permet de séjourner temporairement dans l’espace du même nom, qui regroupe aujourd’hui 29 pays européens. Il s’adresse à ceux qui souhaitent voyager pour des raisons touristiques, effectuer un déplacement professionnel ou rendre visite à des proches. Sa durée de validité est limitée à 90 jours sur une période de 180 jours. Contrairement à certaines idées reçues, ce visa ne permet ni de s’installer durablement dans un pays européen, ni d’y exercer une activité professionnelle.
Face à un taux de refus encore élevé et des dépenses importantes engagées sans garantie de succès, la question de l’accessibilité du visa Schengen pour les ressortissants ivoiriens reste au cœur des préoccupations. Pour beaucoup, chaque demande représente un pari coûteux, dont l’issue est souvent incertaine.
