En Côte d’Ivoire, l’annonce fait déjà grand bruit. À quelques mois de l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025, le pasteur Wilfried Zahui a officiellement déclaré sa candidature. Connu pour son engagement religieux et ses prêches pacifiques, le leader spirituel entend désormais porter sa voix sur le terrain politique.
Peu habitué aux tribunes politiques, Wilfried Zahui surprend par ce virage. Son nom n’avait jamais été associé à un parti, ni à un quelconque mouvement politique. Et pourtant, c’est avec assurance qu’il s’est positionné comme candidat à la magistrature suprême, avec un programme centré sur l’unité nationale, la paix sociale et la cohésion familiale.
« Involontairement, on peut heurter un parent, un ami ou un beau-frère… Nous devons parler et agir avec modération. Nous sommes liés par des mécanismes difficiles à détruire », a déclaré le candidat, insistant sur la nécessité de reconstruire les liens sociaux dans un pays à forte diversité culturelle.
Dans son allocution, Wilfried Zahui a adressé un message empreint d’émotion à la nation :
« Je vous aime, mes frères et sœurs Ivoiriens. Je serai là pour défendre cette cause en octobre 2025. »
Avec cette entrée remarquée dans l’arène politique, le pasteur se positionne comme une alternative citoyenne, loin des figures traditionnelles du paysage politique ivoirien.
Cette annonce intervient dans un contexte électoral tendu. Le 4 juin dernier, la liste électorale définitive a confirmé l’exclusion de plusieurs grandes figures politiques de la présidentielle, notamment Tidjane Thiam, chef du principal parti d’opposition, et l’ancien président Laurent Gbagbo. Tous deux radiés des listes, ils ne pourront ni voter, ni se présenter à l’élection du 25 octobre 2025.
Une décision que Tidjane Thiam a vivement dénoncée, parlant d’une « dérive autoritaire » et d’un recul démocratique majeur.




