Ce samedi 28 juin 2025 à Sissili, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique du Burkina-Faso a officiellement lancé la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS+), avec un objectif ambitieux : protéger 1 100 000 enfants âgés de 3 à 59 mois contre le paludisme pendant la saison des pluies.
Le coup d’envoi a été donné au CSPS de Sissili, localité particulièrement exposée aux pics de transmission liés à la forte pluviométrie. La campagne, qui s’étend sur 21 districts sanitaires, comprend aussi le dépistage de la malnutrition aiguë chez les enfants de 6 à 59 mois, ainsi que des actions de rattrapage vaccinal pour les enfants de 5 à 23 mois.
Selon le ministre Robert Lucien Kargougou, cette campagne ne se limite pas à l’administration de comprimés antipaludiques. Elle inclut également une approche globale sur l’évaluation de l’état nutritionnel des enfants, la vérification du statut vaccinal et la lutte contre les gîtes larvaires, principaux foyers de prolifération des moustiques. « Tous les enfants de 3 à 59 mois doivent recevoir gratuitement les médicaments qui les protègent du paludisme durant la saison pluvieuse. Nos agents communautaires sont bien formés et réalisent un travail rigoureux sur le terrain », a déclaré le ministre depuis Sissili.
Dès le deuxième jour de la campagne, près de 39 % des enfants ciblés avaient déjà reçu leur traitement. À Sissili, le taux de couverture a même dépassé les 100 %, preuve de l’engagement local et de la mobilisation des familles.
La lutte contre le paludisme ne se fait pas uniquement avec des médicaments. Le ministre a rappelé l’importance d’assainir les cadres de vie, de détruire les gîtes larvaires et de dormir sous des moustiquaires imprégnées.
Pour l’infirmier-chef de poste de Sissili, Bako Balibié Hilaire, ce choix de sa commune pour le lancement de la CPS n’est pas anodin : « Le paludisme reste l’une des premières causes de consultation ici. La mobilisation des agents et des parents est donc essentielle pour inverser la tendance. »
En clôture de sa visite, le ministre a salué l’engagement des parents « exemplaires » qui suivent rigoureusement le calendrier vaccinal de leurs enfants, contribuant ainsi à bâtir une génération mieux protégée face aux maladies évitables.