La Türkiye a officiellement soumis sa candidature pour abriter la COP31 en 2026, a annoncé le vice-président Cevdet Yilmaz ce jeudi, depuis Belém, au Brésil, en marge du Sommet des dirigeants de la COP30.
Cette initiative traduit la volonté d’Ankara de renforcer l’agenda climatique mondial et de jouer un rôle de passerelle entre le Nord et le Sud dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Devant les dirigeants mondiaux, Cevdet Yilmaz a dressé le tableau d’un monde en crise, marqué par les tensions géopolitiques, l’incertitude économique et les effets de plus en plus visibles du changement climatique. Il a appelé à une solidarité internationale accrue, estimant que « le climat n’est plus une simple question environnementale, mais un défi global qui conditionne les progrès vers les Objectifs de Développement Durable ».
Le vice-président a également évoqué les crises humanitaires, notamment la situation à Gaza, qu’il a qualifiée de test majeur pour la justice mondiale et la construction d’un développement durable équitable.
Cevdet Yilmaz a rappelé que la Türkiye reste pleinement engagée dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, avec pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2053.
Il a mis en avant les progrès déjà réalisés : plus de 60 % de la capacité énergétique installée du pays provient désormais des énergies renouvelables. Le pays intensifie aussi ses efforts dans l’efficacité énergétique, la mobilité électrique, le transport ferroviaire et l’économie circulaire, tout en étendant l’initiative Zéro Déchet à l’échelle nationale et internationale.
Le vice-président a précisé que la nouvelle loi sur le climat, adoptée cette année par le Parlement turc, jette les bases d’un système d’échange de quotas d’émission et d’une finance verte structurée, soutenue par une taxonomie nationale verte.
Enfin, Yilmaz a confirmé que la candidature turque à la COP31 vise à illustrer la détermination du pays à soutenir l’action climatique mondiale.
« La Türkiye est prête à servir de pont entre le Nord et le Sud et à bâtir un monde plus juste, plus résilient et plus vert », a-t-il affirmé avec conviction.
