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Rwanda: le pays se dote d’un laboratoire de biosécurité avancée pour mieux traquer les maladies animales.

Le Rwanda vient de franchir une étape stratégique dans la protection sanitaire du pays. Mardi 18 novembre 2025, les autorités ont lancé la construction d’un laboratoire de niveau 3, un équipement de pointe estimé à 34 milliards de francs rwandais, soit environ 23 millions de dollars. Cette nouvelle infrastructure, implantée à Rubilizi au sein du Conseil rwandais de développement agricole, servira de centre national pour le dépistage et le contrôle des maladies animales.

Ce projet arrive dans un contexte marqué par une multiplication d’alertes régionales liées aux maladies animales transmissibles à l’homme. Le pays, qui ne disposait jusque-là que d’un laboratoire de niveau 2 datant de 1983, jugeait indispensable de renforcer son arsenal de prévention pour faire face aux enjeux croissants de santé publique et de biosécurité.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, Dr Cubahiro Mark Bagabe, a expliqué que l’ancien bâtiment était devenu trop étroit et incapable d’accueillir les équipements requis pour des analyses hautement sensibles. Le futur laboratoire devra répondre à des normes strictes de fiabilité et de précision scientifique, ce qui implique un personnel qualifié, des installations adaptées et des équipements de dernière génération. La formation continue du personnel fait d’ailleurs partie intégrante du projet, afin de garantir des tests conformes aux exigences internationales.

Pour le ministre de la Santé, Dr Nsanzimana Sabin, cette infrastructure jouera un rôle crucial dans la surveillance des zoonoses. Les interactions fréquentes entre faune sauvage, animaux domestiques et populations humaines créent un risque permanent de transmission. Le nouveau laboratoire sera conçu pour analyser les substances susceptibles de menacer la santé humaine et animale, un niveau de capacité qui faisait encore défaut au Rwanda.

Classée niveau 3, l’infrastructure pourra traiter des agents pathogènes sensibles tout en garantissant un haut degré de biosécurité. Il s’agit d’une avancée majeure par rapport à l’ancien dispositif, limité et obsolète.

Financé avec l’appui du Fonds mondial de lutte contre les maladies, créé en 2022, ce laboratoire représente un outil stratégique pour identifier rapidement les sources d’infection, renforcer la prévention et soutenir l’ambition nationale d’éliminer les maladies animales à potentiel épidémique.

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