L’Afrique du Sud, l’Eswatini et la Zambie ont commencé lundi 1er décembre 2025 à administrer le lenacapavir, un traitement injectable préventif contre le VIH. C’est la première utilisation de ce médicament en Afrique, le continent le plus touché par la pandémie.
Le lenacapavir ne nécessite qu’une injection deux fois par an, contre une prise quotidienne pour les traitements classiques. Selon les experts, il représente un progrès majeur, notamment pour les femmes enceintes et allaitantes. Fabriqué par Gilead Sciences, le médicament est actuellement utilisé dans le cadre d’un programme pilote, les premières doses ayant été administrées en Afrique du Sud.
Aux États-Unis, le traitement coûte 28 000 dollars par personne et par an, mais des génériques à 40 dollars par an devraient être disponibles dès 2027 dans plus d’une centaine de pays, selon Unitaid et la Fondation Gates.
La Zambie et l’Eswatini ont reçu récemment un millier de doses et ont commencé leur distribution à l’occasion de la Journée mondiale du sida. Gilead s’est engagé à fournir le lenacapavir sans profit à deux millions de personnes pendant trois ans dans les pays les plus touchés.
Malgré cette avancée, les besoins restent immenses. L’Afrique de l’Est et l’Afrique australe concentrent 52% des 40,8 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde (ONUSIDA, 2024). Le lenacapavir ouvre une nouvelle ère de prévention, mais son déploiement devra être largement amplifié pour répondre à la demande réelle.




