Le Bénin pose un nouveau jalon dans la construction de son économie culturelle. Réuni en Conseil des ministres ce mercredi 22 octobre 2025, le gouvernement a adopté un projet de loi consacré à l’industrie du cinéma et de l’image animée, marquant une étape décisive dans la structuration du secteur.
Le texte, désormais transmis à l’Assemblée nationale pour examen et adoption, ambitionne de doter le pays d’un cadre juridique moderne capable d’encadrer la production, la distribution et la promotion des œuvres audiovisuelles. Il vise à faire émerger une industrie cinématographique dynamique, créatrice d’emplois, de valeur ajoutée et de visibilité internationale.
Selon le compte rendu du Conseil, cette réforme apporte un cadre clair pour l’exercice des métiers du cinéma, le financement des œuvres et des structures de production, ainsi que la mise en place d’un dépôt légal des documents cinématographiques, garantissant la protection du patrimoine audiovisuel national.
Ce projet de loi met fin à plus de six décennies de vide réglementaire. Le secteur fonctionnait encore sous la loi n°60-15 du 30 juin 1960, aujourd’hui dépassée par les mutations technologiques et la montée en puissance des contenus numériques.
Pour les autorités, cette modernisation traduit la vision du président Patrice Talon de faire de la culture un moteur du développement économique. Elle répond également à la vitalité croissante du cinéma béninois, dont les productions séduisent de plus en plus de plateformes de streaming et de festivals internationaux.
L’adoption définitive du texte ouvrirait la voie à une nouvelle ère pour le 7ᵉ art béninois, fondée sur la professionnalisation, la protection des créateurs et l’attractivité pour les investisseurs étrangers. Une réforme qui promet de faire du Bénin un acteur reconnu du cinéma africain contemporain.




