Ce 12 août 2025 marque un triste anniversaire. Voilà six ans que DJ Arafat, de son vrai nom Houon Ange Didier, quittait la scène de la vie à seulement 33 ans, emporté par un accident de moto à Abidjan, dans le quartier de Cocody. Une disparition brutale qui avait bouleversé toute une nation et marqué à jamais la musique ivoirienne.
Depuis ce matin, les fans du « Yorobo » affluent par centaines sur les lieux du drame, aujourd’hui devenus un espace de recueillement. Des bougies allumées, des fleurs, des messages écrits à la main et des portraits de l’artiste tapissent la chaussée. Certains viennent de loin, comme Jean-Marc, originaire de Yopougon :
« Il nous a appris à être fiers d’être Ivoiriens. Pour nous, Arafat n’est pas mort, il est éternel. »
Parmi les personnes présentes, sa mère Tina Glamour est apparue en silence, visiblement émue. Chaque année, la mémoire de son fils est honorée avec la même intensité.
Le 12 août 2019, la nouvelle du décès de DJ Arafat avait été confirmée par la RTI. Victime d’un violent accident de moto, il avait percuté une voiture conduite par Denise LaPhafiet, journaliste à Radio Côte d’Ivoire. Transporté en urgence à la polyclinique des Deux Plateaux, le chanteur souffrait d’un traumatisme crânien grave. Malgré les efforts des médecins, il s’est éteint dans la matinée.
Ce jour-là, les rues d’Abidjan avaient vibré d’un chagrin collectif. Des milliers de fans, abasourdis, s’étaient rassemblés devant la clinique. Des cris, des larmes, de l’incompréhension. « Arafat ne peut pas mourir ! » scandaient-ils, refusant d’accepter la réalité. Les forces de l’ordre peinaient à contenir la foule, submergée par l’émotion.
Ambassadeur incontesté du coupé-décalé, DJ Arafat avait su imposer un style, une attitude, une vision. Artiste provocateur, visionnaire, touche-à-tout, il a laissé derrière lui une discographie puissante et une empreinte indélébile. Ses clips, ses chorégraphies, ses refrains sont encore repris par les plus jeunes, tandis que son influence se fait sentir chez de nombreux artistes africains et de la diaspora.
Comme le dit Mireille, venue se recueillir :
« Arafat est parti, mais sa voix, son énergie, sa folie même, continuent de vivre en nous. »
Aujourd’hui encore, les hommages pleuvent sur les réseaux sociaux. De Didi B à Kiff No Beat, en passant par de jeunes talents qui n’avaient jamais collaboré avec lui, tous reconnaissent ce que DJ Arafat a changé dans la musique urbaine ivoirienne.
