Après des siècles de traditions, le rite sacré Epé Ekpé des peuples Guin d’Aného est désormais inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco. Cette reconnaissance historique suscite fierté et émotion dans la cité tricentenaire, comme l’exprime Alexis Aquereburu, maire de la Commune des Lacs 1. Selon lui, cette distinction valorise le rite et contribue au développement économique et culturel de la ville.
Epé Ekpé, aussi appelé Ekpésoso, célèbre le passage à la nouvelle année au travers de cérémonies clés telles que le Sédodo, les interdictions rituelles, et le Situtu, rite de purification. Le moment le plus attendu reste la prise de la pierre sacrée, cette année de couleur blanche, symbole d’une année prospère, sans famine, sans incendies ni conflits.
L’historien Félix Dossavi rappelle que la pierre blanche invite chacun à agir pour le bien afin que les prédictions positives se réalisent. Au-delà de sa dimension spirituelle, le rite renforce la cohésion sociale et l’identité culturelle des Guin. Avec cette reconnaissance, le Togo est désormais responsable de la préservation et de la transmission de ce patrimoine aux générations futures.




