La situation sanitaire se tend en Mauritanie. Le pays est confronté à une recrudescence préoccupante des cas de fièvre de la Vallée du Rift, une maladie virale transmise par les moustiques et touchant principalement les animaux d’élevage. À ce jour, les autorités ont identifié 19 foyers actifs répartis dans huit wilayas, affectant au total 16 départements.
Le ministère de l’Élevage précise que sur 334 échantillons prélevés, 90 se sont révélés positifs. Huit suspicions ont pu être écartées après analyse, mais l’alerte reste maximale. Depuis le mois d’août, une campagne de détection précoce a permis de repérer les premiers cas dans les zones de Magta-Lahjar et de Tamchekett.
Face à l’ampleur du phénomène, les services sanitaires ont adopté une stratégie d’urgence. Les équipes sur le terrain intensifient la surveillance épidémiologique, le prélèvement d’échantillons, le signalement des cas suspects et l’envoi rapide des analyses vers le laboratoire national de référence. Dans les abattoirs, les contrôles vétérinaires ont été renforcés pour limiter la propagation du virus.
La fièvre de la Vallée du Rift ne touche pas uniquement les animaux. Elle peut se transmettre à l’homme, notamment lors de contacts avec des animaux malades ou leurs produits, comme le lait cru ou la viande contaminée. Les professionnels du secteur de l’élevage, les bouchers, ou encore les populations rurales sont particulièrement exposés.
Pour freiner l’épidémie, la sensibilisation des éleveurs et le respect des règles d’hygiène sont essentiels. En parallèle, le gouvernement appelle à la vigilance et à la coopération de tous pour limiter les risques de contamination.
