À quelques jours du vote, le climat politique s’intensifie au Cameroun. Elections Cameroon (Elecam), l’organisme chargé de superviser le processus électoral, a publié ce jeudi les chiffres officiels du fichier électoral ainsi que la liste définitive des candidats à la présidentielle du 12 octobre 2025.
Selon les données publiées, 8 010 464 électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche. Le corps électoral se compose de 4 293 897 hommes et 3 716 567 femmes, répartis sur 31 653 bureaux de vote à travers tout le pays.
À l’international, 108 bureaux de vote ont été ouverts pour accueillir les 34 411 Camerounais vivant à l’étranger, qui pourront également participer à ce rendez-vous crucial.
Elecam précise que les statistiques détaillées incluant les données par région, par genre, par tranche d’âge et selon les situations de handicap sont disponibles sur son site web officiel. La répartition des électeurs par bureau de vote est affichée dans toutes les antennes communales depuis le 3 octobre.
La campagne présidentielle compte douze candidats, issus de formations politiques diverses, reflétant une scène politique fragmentée mais dynamique.
Parmi eux, Paul Biya, président sortant et candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), brigue un nouveau mandat après plusieurs décennies au pouvoir. Il est notamment opposé à Cabral Libii du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF), Issa Tchiroma Bakary du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) et Serge Espoir Matomba du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS).
La liste comprend également Akere Muna (parti Univers), Pierre Kwemo (Union des Mouvements Socialistes), Tomaino Hermine Patricia Ndam Njoya (Union Démocratique du Cameroun), Ateki Seta Caxton (Parti de l’Alliance Libérale), Bello Bouba Maïgari (UNDP), Bouhga Hagbe Jacques (Mouvement Citoyen National Camerounais) et Hiram Samuel Iyodi (Front des Démocrates Camerounais).
Le grand absent de cette élection est Maurice Kamto, figure de l’opposition et leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Sa candidature a été rejetée par le Conseil constitutionnel, qui évoque une « pluralité d’investiture » au sein de son parti. Une décision que Kamto conteste fermement, dénonçant une manœuvre à visée politique.
Cette exclusion a ravivé les critiques sur l’équité du processus électoral et sur la transparence des institutions en charge de l’élection.
Alors que le pays se prépare à élire son futur chef de l’État, les regards sont tournés vers le bon déroulement du scrutin, dans un contexte marqué par les tensions, mais aussi par une forte attente populaire.
