Mathew Herminie prête serment et ramène le parti United Seychelles au pouvoir
Les Seychelles viennent de vivre une nouvelle page de leur histoire politique. Dimanche soir, Mathew Antonio Patrick Herminie a officiellement prêté serment comme sixième président de la République, lors d’une cérémonie solennelle au stade de l’Unité, marquant ainsi le retour du parti United Seychelles (US) aux commandes du pays après cinq années d’opposition.
Le nouveau chef de l’État a remporté le second tour de l’élection des 9, 10 et 11 octobre avec 52,7 % des voix, contre 47,3 % pour le président sortant Wavel Ramkalawan, selon les résultats définitifs de la Commission électorale. Sur 77 045 électeurs inscrits, 66 819 se sont rendus aux urnes, dont 65 212 votes valides, soit un taux de validité exceptionnel de 97,6 %.
Dès la proclamation des résultats, Wavel Ramkalawan a reconnu sa défaite et félicité son successeur, saluant « l’unité nationale et l’amour du pays ». Dans son dernier discours officiel du 24 octobre, il a évoqué « une transition pacifique et exemplaire », tout en présentant le bilan économique de son mandat : les réserves nationales sont passées de 559 à 891 millions de dollars, la dette publique a reculé de 80,2 % à 54,5 % du PIB, et les recettes touristiques ont atteint 803 millions de dollars sur les neuf premiers mois de 2025.
La cérémonie d’investiture a rassemblé des citoyens venus de Mahé, Praslin et La Digue, ainsi que plusieurs dignitaires étrangers et responsables politiques. Le président Herminie a prêté serment devant le juge en chef Rony Govinden, conformément à l’article 57 de la Constitution, en présence de M. Ramkalawan, symbole d’une transition démocratique apaisée et exemplaire.
À 48 ans, Mathew Herminie hérite d’un pays stable, reconnu pour sa maturité politique, mais confronté à des défis économiques persistants, notamment dans les secteurs du tourisme et de la diversification économique. Son mandat s’ouvre sous le signe du renouveau et de la continuité, avec la promesse de poursuivre le développement social et économique de l’archipel tout en préservant son modèle démocratique.
