La Cour pénale internationale (CPI) a rejeté vendredi la demande de libération de l’ex-président philippin Rodrigo Duterte pour raisons médicales. La Cour estime que M. Duterte, 80 ans, présente un risque de fuite et pourrait influencer des témoins s’il était libéré, ces risques l’emportant sur ses éventuels problèmes de santé.
Duterte est inculpé par la CPI pour crimes contre l’humanité, liés à sa « guerre contre la drogue » menée lorsqu’il était maire de Davao puis président, qui aurait entraîné au moins 76 meurtres. Les chefs d’accusation concernent des meurtres ciblant des consommateurs et trafiquants de drogue, ainsi que des « opérations de nettoyage » contre de petits revendeurs présumés.
Arrêté à Manille le 11 mars 2025, il est détenu depuis à la prison de Scheveningen, à La Haye. Son avocat a souligné son état de fragilité et ses troubles cognitifs, demandant un report de la procédure. La CPI a jugé que les rapports médicaux fournis ne suffisaient pas à annuler les risques identifiés liés à sa détention.
La Cour a précisé que cette décision concerne uniquement la mise en liberté provisoire, et non la question de son aptitude à être jugé lors du procès. Duterte reste donc en détention à La Haye, sous surveillance de la CPI, dans l’attente de la suite de la procédure.




