À trois jours de la présidentielle du 25 octobre 2025, un nouvel incident sécuritaire vient raviver les tensions en Côte-d’Ivoire. Dans la nuit du 21 au 22 octobre, une patrouille de la gendarmerie nationale a essuyé des tirs nourris à Obodroupa, localité située à une quinzaine de kilomètres de Gagnoa, dans le centre-ouest du pays.
Selon des sources sécuritaires, les éléments de l’escadron ½ de Daloa, en mission de routine dans le cadre du dispositif de sécurisation du scrutin, ont été pris pour cible vers 4 heures du matin par des individus embusqués. Ces derniers ont ouvert le feu sans sommation sur le véhicule des forces de l’ordre, semant la panique dans la zone.
Aucun blessé n’a été enregistré, mais le véhicule de patrouille a été fortement endommagé. « Le pare-brise est criblé de balles, mais les gendarmes s’en sont sortis indemnes », confie une source proche de l’enquête.
Cette attaque intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par la mort récente du sous-lieutenant Daniogo Klenon Lassina, tué par balles deux jours plus tôt lors d’une opération sur l’axe Agboville–Azaguié. Sa disparition avait profondément ému le corps de la gendarmerie et ravivé les inquiétudes sur la montée de l’insécurité à l’approche du scrutin.
À Gagnoa, fief politique stratégique, les forces de sécurité sont désormais sur le qui-vive. « Ces attaques ne sont pas anodines. Elles visent à tester la réactivité de l’armée et à instaurer un climat de peur », analyse un observateur local.
Les autorités ivoiriennes appellent à la retenue et réaffirment leur détermination à garantir la sécurité du vote. Le ministère de la Défense a ordonné un renforcement immédiat de la surveillance dans les zones sensibles, tandis que la gendarmerie nationale a ouvert une enquête pour identifier les auteurs de cette attaque.
Les populations, quant à elles, sont invitées à coopérer avec les forces de l’ordre afin d’éviter toute escalade de la violence. À la veille du scrutin, l’enjeu est clair : maintenir un climat de paix et de confiance pour permettre aux Ivoiriens de voter dans la sérénité.




