Lors de la 32e assemblée annuelle d’Afreximbank à Abuja, un événement historique a marqué un tournant dans le paysage financier africain. Le continent a officiellement lancé PAPSSCARD, sa toute première carte de paiement panafricaine, avec une ambition claire : réduire sa dépendance aux réseaux internationaux comme Visa ou Mastercard.
PAPSSCARD a été conçue pour fonctionner entièrement sur le sol africain. Elle permet d’effectuer des paiements en toute sécurité, au-delà des frontières nationales, sans passer par les circuits traditionnels étrangers. Ce système innovant est le fruit d’une collaboration entre Afreximbank, le réseau PAPSS (Pan-African Payment and Settlement System) et Mercury Payment Services.
Grâce à cette nouvelle carte, les Africains pourront régler leurs achats ou transférer de l’argent entre pays sans subir les frais élevés souvent imposés par les réseaux internationaux. L’objectif est aussi de renforcer la souveraineté financière du continent et de garder davantage de valeur ajoutée sur place. Chaque transaction effectuée via PAPSSCARD reste sur le continent africain, ce qui limite l’exportation des données sensibles vers des serveurs étrangers.
Plusieurs institutions financières ont déjà rejoint le projet. Parmi elles figurent la Banque de Kigali, la Banque I&M du Rwanda, Unified Payments au Nigeria et Rswitch, l’infrastructure de paiement nationale rwandaise. Ces premiers partenaires donnent une assise concrète au système, en assurant sa mise en œuvre dès les premières phases.
Benedict Oramah, président d’Afreximbank, a salué ce lancement comme un signal fort en faveur de l’intégration économique africaine. Il affirme que PAPSSCARD rend les transferts d’argent non seulement plus rapides, mais aussi plus accessibles pour les citoyens, les entreprises et les institutions financières africaines.
Lors de l’inauguration, des cartes commémoratives ont été dévoilées, symbolisant l’entrée de l’Afrique dans une nouvelle ère monétaire, plus indépendante, plus connectée et surtout taillée pour répondre aux besoins de ses marchés locaux.
