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Éric Houndété avait alerté sur l’auto‑parrainage mais Yayi a décidé autrement au profit du duo Agbodjo‑Lodjou.

Lors de la séance interne qui devait sceller le choix du candidat pour la présidentielle d’avril 2026, Éric Houndété a mis en garde ses collègues sur la validité juridique de l’auto‑parrainage. Le député, figure influente du parti Les Démocrates, a plaidé pour que le parti respecte la possibilité qu’un ticket soit composé d’un ou deux parlementaires. « Il est matériellement, juridiquement, légalement impossible de nous empêcher d’avoir un duo comportant un ou deux députés. C’est un devoir de vérité qui nous oblige à parler », a-t-il déclaré.

Houndété a invité ses camarades à ne pas céder aux pressions extérieures et à faire respecter les règles qui autorisent l’auto‑parrainage. Il a dénoncé l’idée selon laquelle la crainte de représailles devrait guider la décision politique, rappelant que la démocratie ne doit pas être gouvernée par la peur. « Si on fait, Talon va nous couper la tête. Si on fait Talon va nous couper la tête. » C’est de la démocratie ! Ce n’est pas possible. Ce n’est pas normal. Une organisation politique ne peut pas se comporter comme ça.»

Malgré cet appel, le parti a validé le duo Renaud Agbodjo et Jude Lodjou. La direction a donc écarté l’alerte de Houndété et maintenu sa ligne de choix du ticket, choisissant l’unité du parti au moment où les enjeux électoraux s’intensifient.

La controverse relance le débat interne sur la stratégie et la légalité du parrainage parlementaire. Ce désaccord met en lumière des tensions profondes sur la façon dont Les Démocrates entendent conjuguer respect de la loi, cohésion interne et gestion des pressions externes.

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