Le Maroc accélère la modernisation de ses forces armées, en misant sur les technologies de pointe et les partenariats internationaux pour renforcer sa position face à l’avantage militaire algérien. Un rapport conjoint de la Fondation Konrad Adenauer et du think tank marocain Global Governance & Sovereignty Foundation met en lumière les avancées du royaume, tout en soulignant sa dépendance persistante aux importations.
Le royaume a renforcé sa flotte de drones Bayraktar TB2, acquis auprès de la Turquie, et aurait reçu des modèles plus sophistiqués comme le Bayraktar Akinci. Un centre de maintenance et de production de drones, opéré par le constructeur Baykar, doit voir le jour en 2025, première étape vers une industrie de défense nationale.
Rabat diversifie ses partenaires militaires : États-Unis, France, Israël, Chine, Inde. Parmi les acquisitions récentes : les obusiers Caesar, les canons Atmos 2000 et un accord avec l’indien TASL pour produire localement des blindés WhAP 8×8. Sur le plan naval, les capacités restent à renforcer malgré l’importance stratégique du détroit de Gibraltar. Une frégate en construction chez l’espagnol Navantia devrait bientôt rejoindre la flotte. Enfin, le rapport préconise un investissement dans les capacités cybernétiques. Le développement d’une expertise en cyberguerre et en guerre électronique pourrait permettre au Maroc de compenser ses limites industrielles et de s’adapter aux nouveaux types de menaces.