Une Malienne de 39 ans a été interpellée dans la nuit du 12 au 13 juillet à l’aéroport international Modibo-Keïta de Bamako. Elle tentait d’embarquer pour Casablanca avec 4,2 kg de cocaïne soigneusement dissimulés dans deux valises, selon l’Office central des stupéfiants (OCS).
La drogue a été découverte avant même l’enregistrement des bagages, grâce à l’action coordonnée de la Cellule aéroportuaire anti-trafics (CAAT). Les valises contenaient un double fond aménagé pour cacher la marchandise. Lors de son interrogatoire, la suspecte, identifiée par les initiales M.C., a affirmé que les bagages ne lui appartenaient pas, les ayant reçus d’une autre femme résidant à Bacodjicoroni, un quartier populaire de Bamako.
Cette saisie s’inscrit dans une dynamique régionale inquiétante. D’après le rapport mondial sur la cocaïne 2023 de l’ONUDC, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante majeure du trafic de cocaïne vers l’Europe. Plus de 30 tonnes y ont été interceptées en 2022, un bond de 50 % par rapport à 2019. Le Mali, bien que moins cité que le Nigéria ou la Guinée-Bissau, reste un pays vulnérable, avec des frontières poreuses et un contexte sécuritaire fragile.
En 2024, près de 25 kg de cocaïne avaient déjà été saisis à Bamako. L’OCS a salué la vigilance de ses agents et annoncé l’ouverture d’une enquête pour démanteler le réseau derrière cette opération. L’institution appelle la population à une collaboration active, rappelant que le trafic de drogue alimente la criminalité organisée et compromet la stabilité régionale.




