Une série d’enlèvements et d’agressions ciblant des militants pro-démocratie à Bamako fait craindre une dégradation des libertés publiques au Mali. Le 8 mai, Alassane Abba, secrétaire général de la CODEM, et El Bachir Thiam, membre actif du parti Yèlèma, ont été enlevés par des hommes armés non identifiés. Leurs formations politiques dénoncent des actes arbitraires.
Dans la nuit du 9 au 10 mai, Cheick Oumar Doumbia, dit « COD », connu pour ses critiques virulentes envers la junte au pouvoir, a été violemment agressé à l’arme blanche. Il avait pris part aux manifestations des 3 et 4 mai à Bamako. D’autres militants, comme Ibrahima Temega, rapportent avoir échappé à des tentatives similaires.
L’ancien Premier ministre Moussa Mara appelle à la libération immédiate des personnes enlevées, tandis que la Commission Nationale des Droits de l’Homme presse les autorités de protéger les voix dissidentes. Les demandes d’enquêtes impartiales se multiplient, dans un contexte de répression croissante contre l’opposition politique.