Politique & Société

Bénin : La Cour Constitutionnelle rejette le recours de Guy Mitokpè contre la Vice-présidente Talata sur le troisième mandat.

Le 30 janvier dernier, la Cour Constitutionnelle a rejeté le recours déposé par Guy Mitokpè, Secrétaire à la communication du parti Les Démocrates, qui accusait Mariam Chabi Talata, la vice-présidente du Bénin, d’apologie du troisième mandat. Ce recours, soumis en juin 2024, portait sur des propos tenus par Talata lors d’une tournée à Allada, en mai 2024.

Le recours de Mitokpè faisait référence à une déclaration de Talata, où une citoyenne suggérait que, si le président Patrice Talon ne parvenait pas à réaliser certaines infrastructures à Allada, il pourrait être « ramené pour un troisième mandat« . Selon Guy Mitokpè, cette déclaration laissait entendre qu’un prolongement du mandat de Talon était envisageable, ce qui violerait l’article 42 de la Constitution du Bénin, limitant le président à deux mandats. Il a estimé que ces propos constituaient une apologie de l’idée du troisième mandat, menaçant ainsi l’ordre constitutionnel.

Lors de sa défense, Mariam Chabi Talata a fermement nié toute intention de violer la Constitution. Elle a expliqué que ses paroles avaient été mal interprétées et qu’elles visaient simplement à répondre à une suggestion d’une citoyenne, soulignant le besoin de leadership pour la réalisation de projets d’infrastructure. Elle a réaffirmé qu’elle exerçait son droit à la liberté d’expression et que ses propos n’avaient en aucun cas pour but de déstabiliser l’ordre constitutionnel, mais plutôt de susciter un débat sur les besoins du pays.

Dans son verdict, la Cour Constitutionnelle a statué que, pour qu’une déclaration soit considérée comme contraire à la Constitution, elle doit directement remettre en cause l’ordre constitutionnel ou nuire à la paix nationale. Les juges ont estimé que les propos de la vice-présidente n’étaient pas une incitation à un troisième mandat, mais un appel à un leadership stable pour la poursuite des réformes en cours. La Cour a donc jugé que les déclarations de Talata étaient conformes à la Constitution.

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