L’Assemblée nationale du Bénin s’apprête à vivre une séance cruciale ce mercredi 5 novembre 2025. Les députés examineront en plénière la proposition de loi constitutionnelle portée par Aké Natondé et Assan Séïbou, après son adoption lundi dernier par la commission des lois.
Ce texte, qui alimente depuis plusieurs semaines les débats politiques, prévoit la création d’un Sénat et d’autres réaménagements institutionnels présentés comme nécessaires à la « modernisation du fonctionnement de la République ».
L’examen en plénière constituera un moment clé du processus, puisqu’il permettra aux parlementaires de se prononcer sur la recevabilité de la proposition avant tout vote d’adoption. En toile de fond, une question domine : faut-il modifier la Constitution à quelques mois de la présidentielle de 2026 ?
Pour les initiateurs du texte, cette réforme vise à renforcer l’efficacité des institutions, améliorer la gouvernance et adapter la République aux défis contemporains. Mais pour une partie de la classe politique, cette démarche suscite de vives réserves, certains y voyant un risque de déséquilibre institutionnel.
C’est donc à Porto-Novo, siège du Parlement, que se jouera cette nouvelle étape du débat sur l’avenir institutionnel du pays. L’opinion publique, les partis politiques et les observateurs attendent avec attention le verdict des députés, dans un climat déjà tendu par les préparatifs des prochaines élections.




