Cotonou, une nouvelle page pourrait s’ouvrir dans l’histoire politique du Bénin. Baptisée « La Troisième Voix », une plateforme regroupant plusieurs partis d’opposition et mouvements citoyens a été lancée le vendredi 25 juillet 2025. Elle entend rompre le face-à-face entre les deux blocs dominants UPR/BR d’un côté, Les Démocrates de l’autre pour offrir aux Béninois une alternative construite, inclusive et résolument panafricaine.
La déclaration officielle a été faite à Cotonou lors d’une conférence de presse animée par Jean-Baptiste Hounguè, président du Parti Populaire Panafricain (PPP). Il était accompagné de représentants d’autres partis comme la Nouvelle Force Nationale (NFN), l’Union Nationale des Forces Progressistes (UNFP), l’Union Nationale Patriotique (UNP), ainsi que des figures issues de la société civile, de la jeunesse et de la diaspora. « Nous ne sommes ni un paravent du pouvoir ni une opposition de façade. La Troisième Voix, c’est une réponse claire à l’urgence de restaurer l’intérêt général et la dignité citoyenne », a déclaré Hounguè.
Selon les fondateurs, la vie politique béninoise est aujourd’hui enfermée dans une bipolarisation stérile. Les débats se réduisent à des rivalités de clans, au détriment des enjeux sociaux, économiques et démocratiques qui préoccupent la majorité silencieuse.
La 3e Voix se veut un pôle de rupture, ni dans la compromission, ni dans l’invective, mais dans l’action structurée et la reconquête démocratique. Sa vision repose sur une ligne claire : souveraineté populaire, justice sociale, transparence publique et développement ancré dans les réalités locales.
Si le programme politique est en cours d’élaboration, les objectifs sont déjà tracés :
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proposer un projet de société audacieux et participatif, construit autour des attentes réelles des citoyens ;
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présenter une liste unique aux futures échéances électorales, notamment les législatives, communales et présidentielles ;
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rétablir une démocratie populaire, libérée des logiques de rente et d’exclusion ;
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remettre l’éthique, la justice, le patriotisme et la souveraineté au cœur de l’action politique.
Les fondateurs assument un positionnement résolument panafricaniste, dénonçant la soumission économique et idéologique à des logiques extérieures au continent.
Face à la montée de l’abstention et à la défiance vis-à-vis de la classe politique, La Troisième Voix appelle à un réveil populaire, une mobilisation nationale pour sortir du « cycle de résignation ». Elle se définit comme une alternative crédible, structurée juridiquement, et prête à porter un véritable pacte social nouveau. « Le temps de la résignation est terminé. Rejoindre la Troisième Voix, c’est choisir le changement de fond, pas seulement le changement de figures », ont martelé les responsables pour finir .




