Le Groupe parlementaire du PDCI-RDA a vivement réagi après l’empêchement de voyage imposé au député Blessy Jean Chrysostome dans la nuit du 1er au 2 octobre 2025. Le parlementaire, également avocat, devait se rendre en Tunisie pour poursuivre des soins médicaux entamés depuis avril. À sa grande surprise, il a été refoulé à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny, sous les yeux des autres passagers, sans qu’aucune justification claire ne lui soit fournie.
Selon un communiqué officiel du PDCI, les autorités policières ont évoqué une interdiction de sortie du territoire émise par le Procureur de la République. Pourtant, aucune notification préalable ni document officiel n’aurait été transmis au concerné. Le parti dénonce un traitement humiliant et considère cette mesure comme une violation flagrante des principes fondamentaux de l’État de droit.
L’opposition souligne que cette décision viole l’article 91 de la Constitution, qui garantit l’immunité parlementaire aux élus dans l’exercice de leurs fonctions. Elle rappelle également l’article 21 alinéa 2, qui assure à tout citoyen le droit de quitter librement le territoire national.
Pour le Groupe parlementaire PDCI-RDA, ce blocage s’inscrit dans un climat politique tendu à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Il évoque une série d’actes assimilés à des tentatives d’intimidation visant les élus et cadres du parti. L’affaire du député Yohou Dia Houphouët, récemment interrogé pendant plus de 17 heures et interdit de quitter Abidjan, est citée comme un autre exemple de ces pressions.
À travers cette nouvelle entrave, l’opposition craint une dérive autoritaire visant à étouffer toute voix dissidente. Elle estime que ce type d’action porte atteinte non seulement aux droits individuels, mais aussi aux fondements même de la démocratie en Côte d’Ivoire.




