La Confédération africaine de football (CAF) vient de tourner une page. L’organisation a annoncé ce lundi 6 octobre à Kinshasa un bénéfice net de 9,48 millions de dollars pour l’exercice 2023-2024. Un résultat inédit depuis plusieurs années, qui signe le retour à l’équilibre sous la présidence de Patrice Motsepe.
L’annonce a été faite en marge de la 47e Assemblée générale ordinaire à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Selon le communiqué officiel, ce résultat positif s’explique par l’essor des revenus commerciaux, l’arrivée de nouveaux sponsors et la mise en place de contrôles financiers renforcés.
Quand Patrice Motsepe prend les rênes de la CAF en 2021, l’institution est en crise : finances dans le rouge, gestion opaque, conflits juridiques à répétition. Quatre ans plus tard, la donne a changé.
Grâce à un plan stratégique de redressement, le président sud-africain a orienté la CAF vers un modèle plus rigoureux, plus autonome et surtout plus attractif pour les investisseurs. « Ce bénéfice confirme la solidité du nouveau modèle de gouvernance », peut-on lire sur le site officiel de l’organisation.
Au-delà des chiffres, la CAF a profité de cette assemblée pour frapper fort : les dotations des compétitions majeures sont revues à la hausse.
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La Ligue des Champions masculine voit la prime du vainqueur bondir de 60 %, pour atteindre 4 millions de dollars, tandis que le montant total des récompenses grimpe à 17,6 millions, en hausse de 41 %.
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Les clubs engagés dès les tours préliminaires bénéficieront chacun d’une enveloppe de 100 000 dollars.
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La Ligue des champions féminine n’est pas en reste, avec un gain revalorisé de 52 %, soit 600 000 dollars pour l’équipe victorieuse.
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Le CHAN (Championnat d’Afrique des nations) voit ses primes monter à 10,5 millions de dollars, en hausse de 32 %.
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La Super Coupe de la CAF double quasiment sa prime, qui passe à 500 000 dollars, soit une augmentation de 150 %.
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Enfin, la CAN féminine attribue désormais 1 million de dollars au pays vainqueur, avec une enveloppe globale portée à 3,475 millions.
Autant de mesures qui traduisent une volonté claire : muscler la compétitivité du football africain sur tous les terrains, y compris féminins.
En parallèle, la CAF affiche des revenus globaux de 166,42 millions de dollars pour l’exercice écoulé. Une part importante a été réinvestie dans le développement du football continental :
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81 millions alloués aux compétitions
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35 millions pour le développement structurel
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19 millions consacrés à l’organisation des tournois
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21 millions affectés à la gouvernance et à l’administration
Ce rééquilibrage traduit un changement profond : la CAF n’est plus seulement une instance de régulation, elle devient un moteur actif de croissance pour le football africain. « Ces hausses significatives traduisent notre volonté de renforcer l’attractivité et la compétitivité du football africain. Ce soutien accru profitera directement aux clubs, aux joueurs et aux associations membres », assure l’organisation.




