A partir de ce lundi 30 juin 2025 à Yaoundé, le ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Mounouna Foutsou, assure désormais l’intérim au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop). Ce matin, il a marqué sa prise de fonction par une cérémonie de levée des couleurs, organisée dans les locaux du Minefop en présence de hauts responsables et du personnel.
Cette nomination provisoire fait suite à la démission d’Issa Tchiroma Bakary, intervenue le 25 juin, après plus de six ans à la tête du ministère. Une annonce rendue publique le 27 juin par un communiqué signé de Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général des services du Premier ministre. Selon ce document, le président Paul Biya, via le chef du gouvernement Joseph Dion Ngute, a instruit Mounouna Foutsou d’assurer la continuité du service public au sein du Minefop.
Déjà à la tête du Ministère de la Jeunesse depuis 2015, Mounouna Foutsou cumule désormais deux portefeuilles ministériels. Dans son discours de prise de contact, il a mis l’accent sur le civisme, la rigueur éthique et la discipline dans les services publics, tout en remerciant les plus hautes autorités pour leur confiance.
Cette transition intervient à quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, période dans laquelle l’organisation de l’administration et la stabilité des institutions sont scrutées de près. Le choix d’un ministre issu du Grand Nord, comme son prédécesseur Issa Tchiroma, n’est pas anodin dans une configuration politique où les équilibres régionaux restent sensibles.
Même si la durée de cet intérim n’a pas été précisée, la logique institutionnelle veut qu’un nouveau ministre soit nommé dans un délai raisonnable. D’autant plus que le Minefop n’est pas le seul ministère à être dirigé par intérim : le Ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique attend toujours un titulaire depuis le décès de Gabriel Dodo Ndoke en janvier 2023. Fuh Calistus Gentry, secrétaire d’État, en assure toujours la gestion par délégation.
En attendant, Mounouna Foutsou devra jongler entre ses deux fonctions, dans un climat où la cohérence des politiques publiques et la stabilité des équipes restent déterminantes à la veille d’un scrutin majeur.
