À Abidjan, le vice-président ivoirien Tiémoko Meyliet Koné a accueilli une délégation de haut niveau du Forum des Sages de l’Afrique de l’Ouest. Cette rencontre vise à renforcer la stabilité politique, encourager le dialogue démocratique et prévenir les tensions électorales dans la région.
En l’absence du président Alassane Ouattara, actuellement en déplacement en France, c’est le numéro deux de l’État qui a mené les échanges avec les émissaires. La mission était composée de personnalités influentes, parmi lesquelles l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi, l’ex-chef d’État nigérian Goodluck Jonathan et Mohamed Ibn Chambas, diplomate chevronné et ancien représentant de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
Les discussions ont porté sur les défis pressants de la sous-région, notamment la consolidation de la démocratie, la paix en période électorale et la cohésion sociale. Tiémoko Meyliet Koné a rappelé sur le réseau X que la paix n’est jamais acquise, mais qu’elle se construit chaque jour, dans l’écoute et la responsabilité collective.
Le Forum des Sages agit comme un levier diplomatique pour éviter les crises à venir. Ses membres s’engagent dans des missions de médiation auprès des dirigeants et institutions afin de désamorcer les tensions, en particulier lors des scrutins sensibles.
Cette initiative arrive à un moment délicat pour l’Afrique de l’Ouest, où plusieurs pays traversent des transitions politiques fragiles ou s’apprêtent à organiser des élections aux résultats incertains.
La visite à Abidjan s’inscrit dans une dynamique régionale plus large. Quelques jours plus tôt, la CEDEAO avait également dépêché une mission pré-électorale en Côte d’Ivoire, menée par le juriste béninois Théodore Holo. Cette équipe avait rencontré les autorités ivoiriennes et les responsables de la Commission électorale indépendante.
Alors que plusieurs pays ouest-africains s’approchent d’échéances électorales décisives, les institutions régionales multiplient les actions diplomatiques pour désamorcer les tensions et garantir la stabilité démocratique. Le Forum des Sages, par son expérience collective, s’impose comme un acteur clé dans cette stratégie de prévention.
