Emmanuel Macron a haussé le ton, samedi 14 juin, face à l’Iran. Dans un entretien téléphonique avec le président iranien Massoud Pezeshkian, le chef de l’État français a exigé un retour rapide à la table des négociations sur le nucléaire et demandé des garanties de sécurité pour les ressortissants français présents en Iran et dans la région. « J’ai exigé la libération immédiate de nos compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris, otages du régime iranien depuis plus de trois ans dans des conditions inacceptables », a déclaré Macron sur X (ancien Twitter). Il a également exhorté l’Iran à ne viser en aucun cas les ressortissants français ni les emprises diplomatiques françaises, dans un contexte de fortes tensions entre Téhéran et Tel-Aviv.
Israël et l’Iran s’affrontent depuis vendredi par frappes interposées, après qu’Israël a ciblé plusieurs sites nucléaires et militaires iraniens. Le président français a appelé à la retenue, jugeant qu’un embrasement régional serait catastrophique. Concernant le programme nucléaire iranien, Emmanuel Macron a réaffirmé que la négociation est le seul chemin possible pour désamorcer la crise. Il a invité son homologue iranien à réintégrer les discussions, alors qu’un nouveau cycle était prévu ce dimanche 15 juin à Oman, dans le cadre des négociations indirectes menées entre Téhéran et Washington.
Mais Téhéran a refroidi les espoirs en déclarant qu’il n’y avait « pas de sens » à maintenir cette rencontre. Les États-Unis, de leur côté, ont dit espérer la poursuite des pourparlers. Face à cette crise, Macron a multiplié les appels diplomatiques, s’entretenant notamment avec Joe Biden, Benjamin Netanyahou, les dirigeants égyptien, jordanien, libanais et plusieurs chefs d’État européens. Il a réaffirmé le soutien de la France au Liban, à sa souveraineté et à sa stabilité. Le message de Paris est clair : la désescalade passe par la diplomatie, pas par les représailles.
