Politique & Société

CRIET : Steeve Amoussou présenté à nouveau en justice ce lundi 20 janvier 2025.

Le procès de Steeve Amoussou prend une nouvelle tournure ce lundi 20 janvier 2025, avec la reprise des audiences devant le juge correctionnel de la CRIET. Ce retournement de situation survient après le rejet de son recours en constitutionnalité, introduit par ses avocats, devant la Cour constitutionnelle. La Haute juridiction a jugé irrecevable cette demande le 19 décembre 2024.

Steeve Amoussou, considéré par certains comme un opposant acharné au gouvernement de Patrice Talon, est accusé d’une série de faits graves, notamment de « harcèlement par voie électronique », de « publication de fausses nouvelles », de « provocation directe à la rébellion » et d’escroquerie. Lors des précédentes audiences, le prévenu a nié en bloc les accusations portées contre lui. Il a également dénoncé les conditions de son arrestation, affirmant que ses ravisseurs lui avaient infligé des traitements cruels.

Les avocats de Steeve Amoussou ont invoqué une exception d’inconstitutionnalité concernant la procédure judiciaire qui lui a été appliquée, notamment en se basant sur la condamnation de ses ravisseurs. Ils ont demandé l’annulation de l’interpellation du prévenu, arguant qu’elle était irrégulière et qu’elle violait ses droits. Cependant, malgré leurs arguments, la Cour constitutionnelle a décidé de rejeter leur recours et le procès a donc repris à la CRIET.

Pour rappel, Steeve Amoussou actuellement poursuivi par le parquet spécial pour des faits d’activisme politique, a été enlevé au Togo et transféré au Bénin.  Il est soupçonné d’être l’activiste connu sous le pseudonyme de « Frère Hounvi ». Ce dernier déplore la brutalité de son arrestation, affirmant que ce qu’il a vécu relève du « stade suprême de la sorcellerie ». Dans ses témoignages, il a précisé : « On ne peut pas hériter de ma personne sans hériter des conditions dans lesquelles je suis venu. Je ne souhaite à personne de vivre cela. »

Dans cette affaire, Steeve Amoussou bénéficie de la défense d’un groupe d’avocats de renom, comprenant les maîtres Aboubacar Baparapé, Magloire Yansunnu, Barnabé Gbago, Julien Togbadja, Hermann Yenonfan et Augustin Aballo. L’attention se porte désormais sur l’évolution de ce procès, qui pourrait avoir des répercussions importantes sur le plan politique et judiciaire au Bénin.

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