La tension monte autour du dossier nucléaire iranien. Les pays occidentaux ont désormais un délai de 30 jours pour éviter le rétablissement des sanctions internationales contre Téhéran. Cette fenêtre de négociation a été confirmée ce vendredi 29 août par Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, juste avant une réunion ministérielle à Copenhague.
Ce délai survient après l’activation officielle par les Européens du mécanisme de rétablissement des sanctions (snapback), en réaction aux derniers développements jugés préoccupants dans le programme nucléaire de l’Iran.
La décision européenne devrait être soumise dans la journée au Conseil de sécurité de l’ONU, qui aura la responsabilité de trancher sur le retour ou non des sanctions internationales instaurées avant l’accord de 2015 (JCPOA).
Selon Kaja Kallas, ce compte à rebours diplomatique doit être mis à profit pour rétablir le dialogue. Elle appelle à une réponse concertée et coordonnée, insistant sur l’urgence d’une solution politique, avant que les sanctions ne soient automatiquement rétablies.
Ce nouvel épisode place les chancelleries occidentales face à un dilemme : relancer un processus diplomatique essoufflé ou assumer un durcissement qui pourrait isoler davantage l’Iran et fragiliser l’équilibre régional.
L’Iran, de son côté, continue de défendre son droit au développement nucléaire à des fins civiles, tout en accusant les Occidentaux de ne pas avoir respecté leurs engagements après le retrait unilatéral des États-Unis du JCPOA en 2018.
À 30 jours de l’échéance, l’avenir du dialogue international sur le nucléaire iranien est suspendu à une série de décisions diplomatiques majeures.




