L’influenceur ghanéen Frederick Kumi, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme Abu Trica, a été arrêté au Nigéria le dimanche 14 décembre 2025, en compagnie de plusieurs présumés complices. L’annonce de son interpellation s’est rapidement propagée sur les plateformes numériques, où il bénéficiait d’une forte notoriété, notamment auprès de la jeunesse ouest-africaine.
Selon des sources proches de l’enquête, Frederick Kumi serait impliqué dans une vaste escroquerie sentimentale transnationale, ciblant principalement des personnes âgées résidant aux États-Unis. Les enquêteurs estiment que les victimes auraient été spoliées de plus de 8 millions de dollars, soit environ 5,9 millions de livres sterling, à travers de faux profils et des relations amoureuses virtuelles soigneusement orchestrées.
Le mode opératoire présumé reposait sur des échanges prolongés en ligne, destinés à instaurer une relation de confiance avant de solliciter les victimes pour des aides financières, des investissements fictifs ou des urgences personnelles inventées. Cette pratique, connue sous le nom de « romance scam », figure aujourd’hui parmi les formes de cybercriminalité les plus lucratives au monde.
Très suivi sur les réseaux sociaux, Abu Trica s’était forgé une image d’influenceur à succès, affichant un style de vie luxueux et un discours axé sur la réussite personnelle. Une notoriété qui, selon les enquêteurs, aurait permis de dissimuler ses activités présumées et de renforcer la crédibilité du réseau auprès de certaines victimes.
L’arrestation s’inscrit dans le cadre d’une coopération sécuritaire entre les autorités nigérianes et internationales, engagées depuis plusieurs mois contre la cybercriminalité transfrontalière. Les suspects devraient être présentés à la justice dans les prochains jours, en attendant d’éventuelles procédures d’extradition.
Au Ghana, l’affaire provoque une vague d’indignation. De nombreux internautes dénoncent un comportement jugé irresponsable, estimant qu’il porte atteinte à l’image du pays et relance le débat sur la responsabilité des influenceurs face à leur audience.
Si les faits sont confirmés par la justice, Frederick Kumi, alias Abu Trica, pourrait faire face à de lourdes sanctions pénales, au Nigéria comme à l’international. Une chute brutale qui rappelle que, derrière les paillettes du numérique, les dérives peuvent coûter très cher.




